Apostat Kabyle AK

Noël

 

En cette période de préparation des fêtes de fin d'année, je regarde mes petits-enfants égréner les jours qui les séparent de Noël, en découvrant chaque jour une case du calendrier de l'Avent. Pour eux, ce n'est qu'un jeu de découverte quotidienne et une manière de se régaler d'une bon carré de chocolat., dans l'attente de leurs cadeaux. Pour moi aussi, je tiens à ce que cela ne reste qu'un jeu: ils auront bien le temps, une fois atteint leur maturité, de se choisir librement une religion. Ou de ne s'en choisir aucune, comme leurs grands-parents et leurs parents.


Mais, pour beaucoup d'enfants issus de familles musulmanes, il en sera tout autrement. Embrigadés dès le plus jeune âge, à 4 ou 5 ans, ils ne connaîtront pas la joie de découvrir, au matin du 25, les cadeaux que le Père Noël ne leur aura pas apportés: il ne connait pas leur adresse! Car ce personnage, issus pourtant d'une tradition paganiste, n'est pas en odeur de sainteté dans leurs familles, recroquevillées aux traditions qui sont les leurs et ainsi de plus en plus fermées aux autres. Tant pis pour ces enfants, ils se contenteront du mouton de l'Aïd. En attendant, ils apprendront gentiment leur prières quotidiennes et, pour les plus courageux d'entre eux, ils auront la joie de boucler leur mois de ramadan dès l'age de 10 ou 11 ans.

 

Pourtant, cette recrudescence de religiosité, qui peut paraître anodine, folklorique et symbolique, peur cacher un véritable danger pour nos bambins mais aussi un problème pour les institutions de notre pays et poser à terme un vrai problème de société. En effet, dans certaines de nos écoles, les élèves, particulièrement ceux portant des prénoms d'origine nord-africaine, subissent régulièrement vexations, brimades et autres agressions pour le moment simplement verbales. A titre d'exemples:
- "tu iras en enfer car tu manges du cochon",
- "vous serez puni par le diable car tes parents ne font pas le ramadan",
- "tu ne dois pas manger telle marque ou telle autre de bonbons, ils contiennent du porc".
- etc...

Voilà ce que vivent nos enfants dans les cours de récréation et à la cantine. Quand nous, parents et grands-parents, nous nous sommes bien gardés de leur inculquer une quelconque notion religieuse, estimant que c'est leur choix, un choix uniquement personnel, voilà que le fait religieux les rattrape dans l'enceinte de ce qu'on prenait naïvement pour un lieu protégé. Nous croyions de manière naïve que le sujet n'avait pas sa place au sein de l'école républicaine.

Mais voilà, la question se pose désormais. Je pense qu'il est anormal que nos enfants subissent ce matraquage prosélyte dans ces lieux symboles de la laïcité républicaine, l'école publique. J'allais dire les lieux sacrés, malgré la connotation religieuse du terme.



17/12/2010
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