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Chronique de l'islamisation de l'Espagne - L'ex-musulman Imran Firasat risque l'expulsion

L'Espagne va expulser le réfugié pakistanais Imran Firasat et sa famille, pour avoir critiqué l'islam.

 

Un des dessins faits par Imran Firasat

Gatestone Institute 6 juin 2014

La Cour suprême espagnole a statué: le réfugié politique Imran Firasat devra être expulsé parce que sa critique de l'islam pose "un danger pour la sécurité de l'Espagne".


Cette décision d'expulsion est étendue non seulement à l'ensemble du territoire espagnol ainsi qu'à l'ensemble des territoires des pays signataires des accords de Schengen, mais également à la Norvège et à la Suisse, "en vertu de l'article 96 de la Convention d'application des accords de Schengen":


Imran Firasat a fait valoir que l'expression de ses opinions sur l'islam relève des droits constitutionnels et du droit à la liberté d'expression.

Le 30 Mai 2014, la Cour suprême espagnole confirme la décision antérieure d'un tribunal de révoquer le statut de réfugié de l'ex-musulman. Au mépris des lois, juste par crainte que la "colère des musulmans" continue de menacer l'exercice de la liberté en Europe.


Firasat avait obtenu l'asile politique en Espagne en Octobre 2006 en raison de menaces de mort contre lui au Pakistan et en Indonésie pour avoir quitté l'islam et épousé une non-musulmane.


Firasat est le créateur du blog Mundo sin islam (un Monde sans islam) et auteur de cartoon-vidéos:


 Les autorités espagnoles ont pris des mesures pour expulser Firasat en Décembre 2012, après avoir, avec le pasteur Terry Jones, publié un film intitulé "Le Prophète Innocent: La Vie de Mahomet d'un autre point de vue" (version anglaise):

 

Peu de temps après la sortie de ce film, le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo et le ministre espagnol de l'Intérieur Jorge Fernandez Diaz ont lancé un processus de révision de son statut de réfugié.

Un document du ministère des Affaires étrangères, en date du 27 Novembre 2012, a déclaré que "les conséquences de la diffusion d'une vidéo avec ces caractéristiques [anti-islamiques] sont très inquiétantes et constituent un risque réel pour les intérêts espagnols parce que l'auteur de la vidéo se présente comme citoyen espagnol".


Le document ajoute que les actions de Firasat, y compris ses menaces de brûler le coran, sont "déstabilisantes" et "accentuent le risque d'attaques contre les intérêts espagnols à l'étranger, en particulier dans le contexte actuel de l'extrême sensibilité [sic, les musulmans ont une sensibilité à fleur de peau, sauf quad il s'agit d'égorger, de pendre ou de décapiter!] et d'indignation dans le monde musulman".

 


Fernandez a rendu le 21 Décembre 2012 une ordonnance d'expulsion de Firasat fondée sur l'article 44 de la loi sur l'asile qui permet à l'Etat de révoquer le statut de réfugié des "personnes qui constituent une menace pour la sécurité espagnole".

L'arrêté d'expulsion stipule que Firasat constituait une "source permanente de problèmes en raison de ses menaces constantes contre le coran et l'islam en général" [re-sic! On se croirait confronté à la fatwa d'un cheikh saoudien!].

Firasat a fait appel de l'ordonnance d'expulsion auprès de la Audiencia Nacional, en faisant valoir que l'expression de ses opinions sur l'islam relève du droit constitutionnel à la liberté d'expression. Mais la Cour nationale a rejeté son appel. Une décision datée du 3 Octobre 2013 stipule:


"Le droit à la liberté d'expression peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à préserver la sécurité nationale, la sécurité publique et l'ordre constitutionnel."


Maintenant, la Cour suprême a non seulement confirmé la décision de la Cour nationale, mais elle est allé plus loin:


"Le droit à la liberté d'expression ne garantit pas le droit à des manifestations d'intolérance ou expressions qui portent atteinte à la liberté religieuse, qui ont le caractère de blasphème ou qui cherchent à offenser les convictions religieuses et ne contribuent pas au débat public."


Ce paragraphe est étrangement similaire à un projet de loi sur le blasphème que tente de faire entériner l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI), bloc de 57 pays musulmans dont un des buts majeurs est la mise en œuvre d'une interdiction mondiale sur "les stéréotypes négatifs pour l'islam." (Lire "l'article (en anglais) de Gatstone: Ouverture à Bruxelles d'un bureau de l'OCI pour lutter contre "l'islamophobie" en Europe).


Deux juges espagnols, Manuel Campos et Isabella Perello, dont l'opinion diverge de celle de la majorité, avertissent à l'avance sur l'origine des troubles potentiels pour l'exercice de la liberté d'expression en Espagne. Ils ont enregistré une déclaration dans laquelle ils demandent que les Autorités et la Justice espagnoles disent clairement si la source du danger pour la sécurité nationale est dans les actions de Firasat, ou dans les réactions des fondamentalistes islamiques. Ils écrivent:


"Les effets pervers contre la sécurité nationale ne proviennent pas strictement de la conduite des réfugiés, mais plutôt des réactions violentes des tiers".


Bien que Firasat puisse maintenant être expulsé, le tribunal dit que lui et sa famille ne seront pas "livrés à un pays où il y a danger pour leur vie ou pour leur liberté".


Firasat peut maintenant être expulsé. Il reste à savoir s'il fera appel de la décision de la haute juridiction espagnole à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). La CEDH de Strasbourg applique la Convention européenne des droits de l'homme et sa juridiction est obligatoire et s'applique évidemment dans les 47 États membres du Conseil de l'Europe.


Après la remise en cause de son droit d'asile, Firasat avait fait cette déclaration au journal en ligne "International Business Times":

"Il y a sept ans j'ai obtenu le statut de réfugié en Espagne pour avoir critiqué l'islam. Depuis lors, j'ai continué la lutte contre l'islam. Et mon droit à la liberté d'expression avait toujours été respecté par ce grand pays. Mais maintenant, tout à coup, pour avoir fait la même chose que ce que j'ai fais depuis les sept dernières années, je subit les pressions des Autorités qui m'ont menacé de révoquer mon statut de réfugié. Je vais être expulsé au Pakistan où la peine de mort pour blasphème m'attend, moi et ma famille".

A la question "Qu'est-ce qui fait que les Autorités espagnoles vous menacent maintenant et pour quelles raisons?", Firasat a répondu:

"C'est une question très drôle, intéressante et surprenante, même pour moi. Pourquoi maintenant? Après m'avoir accordé l'asile à cause de mes critiques de l'islam. J'avais formellement demandé au gouvernement espagnol l'interdiction du coran en Espagne. J'ai donné beaucoup d'entrevues à des chaînes de radio et de télévision. J'ai écrit des articles dans les journaux. Mais jamais personne ne m'a dit que ce que je faisais était illégal. Mais soudainement, ils essaient de révoquer mon statut de réfugié, de me retenir et de me poursuivre pour avoir offensé les sentiments religieux des musulmans. Pourquoi? Il peut y avoir deux raisons: la crainte de la violence de la part des musulmans à l'étranger et en Espagne, et les conflits dans les relations diplomatiques avec les pays musulmans qui investissent en Espagne ... L'Espagne, elle n'est plus la l'Espagne qui m'a accueilli il y a sept ans et où il y avait une entière liberté d' expression".

Certains défenseurs de la liberté de parole disent que Firasat est lui-même coupable de chercher à restreindre la liberté d'expression. En Mars 2012, Firasat avait déposé une pétition en 10 points demandant au gouvernement espagnol l'interdiction du Coran en Espagne. [...]


Firasat résume ses sentiments dans une interview


"La lutte contre l'injustice de l'islam n'est pas si facile. D'une part, il y a les islamistes qui cherchent à me tuer, et d'autre part notre propre police, notre propre système qui cherche à m'intimider et me dissuader de combattre l'islam".


La sentence de la honte du Tribunal suprême (non traduite).


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Son blog est au point mort  depuis le début de ses ennuis et il ne répond plus aux messages. Je lui ai envoyé plusieurs mails qui sont restés sans réponse.

On peut en déduire que:
- soit il subit des pressions et des restrictions de liberté de la part des Autorités espagnoles,
- soit il a peur pour lui et sa famille et il se tait volontairement. 
Dans un cas comme dans l'autre, qu'une personne en soit réduite à cette alternative est une situation indigne d'une "grande nation civilisée".

Ce jugement apporte une preuve de plus: l'Occident range au placard les siècles de lutte pour la Liberté et pour les Droits, il met au rebut tous les principes issus des Lumières pour mieux s'aplatir et mieux ramper une fois de plus devant la menace musulmane, laissant faire au djihad de conquête la besogne que lui a assigné allah:

Et combattez-les jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'association et que la religion soit entièrement à Allah seul (coran 2.193 et 8.39).

L'Occident crèvera de l'abandon progressif de ses valeurs. En ce 6 juin 2014, l'Occident commémore partout la victoire sur le nazisme mais il fait le sourd, le muet et l'aveugle face à un danger plus grand que le nazisme et le communisme réunis: l'islam.

Ceux qui sont conscients de ce danger doivent se mobiliser pour que l'Espagne revienne sur sa décision, prise au mépris du Droit européen.

Si Imram Firasat était expulsé, ce serait la plus grande honte que connaîtrait l'Espagne moderne, et cette honte rejaillira sur l'ensemble des membres de l'Union européenne.

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PS: aux dernières nouvelles, aucune réaction des moralisateurs, des prétendus défenseurs des Droits humains, ni des pléthoriques associations gauchisantes si promptes habituellement à s'indigner lorsqu'un Palestinien se retourne un ongle ou qu'une musulmane voilée se fait interpeller par la police dans l'exercice de son métier.


06/06/2014
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