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Islamophobie – La peur irrationnelle de mettre en cause l’islam

 

 
Chris Knowles
L'auteur, Chris Knowles 
 
 
Voici la traduction d'un article de Chris Knowles membre anglais de l'International Civil Liberties Alliance (ICLA) paru le 15 mai 2013 sur le site de l'ICLA.
Source de l'article traduit : le site d'Alain Wagner, « Vérité Valeurs et démocratie ».
C'est un peu long, mais si vous êtes motivés pour en savoir plus sur l'islamophobie dont vous entendez de plus en plus souvent parler, c'est l'occasion d'en connaître les origines et le mécanisme.
chris

 
 
 
Introduction
 
Cet article examinera la façon dont le mot « islamophobie » est employé comme arme politique plutôt qu’en pur art de transmission d’une idée. Le problème principal vient de ce qu’en combinant les mots « islam » et « phobie » le terme qui en découle est lui-même d’un usage courant contradictoire. Il ne tient pas compte des peurs rationnelles que les gens peuvent avoir et dans la meilleure tradition du stalinisme, ceux qui ont ces peurs sont marqués comme des malades mentaux.
Nous commencerons par montrer comment le terme « islamophobie » tel qu’il est actuellement utilisé, est tout simplement un outil politique pour museler les gens. Puis nous montrerons comment on pourrait définir avec plus de pertinence un mot associant islam et phobie. L'insertion d'un composant linguistique souvent utilisé par les psychiatres sera bien sûr justifiée dans notre définition plus logique.
Nous examinerons ensuite le cas de la récente attaque à la bombe de Boston comme exemple de ce qui arrive quand l'islamophobie, en tant que peur irrationnelle de remettre l’islam en question, n'est pas prise en considération par les législateurs qui souvent semblent être ses victimes les plus graves.
Cet article défendra le fait que si le mot de « phobie » mondiale doit être employé en association avec l'islam, alors il serait plus pertinent de qualifier ceux qui en ce moment le manipulent, plutôt que ceux qui sont persécutés par de ces personnes. L'islamophobie serait donc ainsi définie comme « la peur irrationnelle de remettre l’islam en cause ».
 
 
 
« L’islamophobie » comme outil pour museler le peuple ! 
 
L’ennui avec le mot « islamophobie » c’est qu’il a réussi à se dérober à l’exacte définition en raison de l'objectif absurde pour lequel il a été introduit. D’ailleurs, les militants et les sympathisants en faveur de la charia préfèrent garder le terme aussi nébuleux que possible puisqu’il sert leur programme. Si on trouvait une définition sensée, il serait alors plus difficile de l’utiliser comme un outil destiné à étouffer le débat et à diaboliser les gens.
Ce qu’on a fait du terme « islamophobie » c’est l’élément d’une tendance dans laquelle les vraies significations des mots et de la langue sont évidées afin qu’elles s’adaptent aux besoins d'un programme politique pervers. Un grand nombre de mots ont vu leur signification brouillée pour répondre aux besoins des hommes politiquesplutôt qu’au message. L'utilisation du terme « extrême-droite » pour décrire quelqu'un avec lequel on n'est pas d'accord en est un exemple. Comment les gens peuvent-ils se défendre quand ils sont accusés par des mots et des expressions qui ont perdu leur signification d’origine ou logique ? 
Pour nombre de gens, le décryptage du mot islamophobie est devenu : peur irrationnelle de l’islam ou des musulmans. Le problème survient dès lors que son emploi essentiel est de décrire des gens ayant des peurs tout à fait rationnelles.
Dans son rapport – L’islamophobie : un Défi Pour Nous Tous (1), Runnymede Trusta reconnu les difficultés d’emploi de ce terme : 
"Le mot n'est pas idéal, mais on le reconnaît par sa similitude avec la « xénophobie » et « l'europhobie » et c’est une façon abrégée utile de faire référence à la crainte ou à la haine de l'islam – et donc, de redouter ou de ne pas aimer la plupart ou tous les musulmans." (P1) 
Le rapport se poursuit en définissant le mot comme suit : 
« Le terme islamophobie fait référence à une hostilité sans fondement envers l'islam. Il fait aussi référence aux conséquences pratiques d'une telle hostilité sur la discrimination injuste à l’encontre des individus et des communautés musulmanes et à leur bannissement des affaires courantes politiques et sociales. » (P4)
Cependant, il semble que les auteurs du rapport aient projeté leurs propres interprétations sur l’acception de « sans fondement » et « injuste ». Ainsi la définition reste-t-elle encore sans signification véritable. Le rapport se poursuit avec l’utilisation du terme de telle sorte qu’il semble induire le lecteur à des conclusions prédéterminées. Il est employé de façon à diaboliser et à délégitimer ceux qui expriment n'importe quel aspect négatif de l’islam, qu’il soit logique ou irrationnel.
Un rapport co-financé par le Conseil des Relations islamiques Américaines (CAIR) (2) définit ainsi un islamophobe :
« … quelqu’un qui possède un esprit fermé concernant l'islam et qui alimente les préjugés ou la haine des musulmans. »  
Cependant ce qu’on considère comme « esprit fermé » ou « préjugé » peut varier d’une personne à l’autre. Le rapport de CAIR essaye d'être efficace en apportant plus de clarté :
« Remettre en question l'islam ou les musulmans ce n'est pas de l'islamophobie ».
Néanmoins un grand nombre de personnes qui n’ont fait que remettre en question l'islam sont toujours étiquetées comme « islamophobes ». Un article sur Salon.com intitulé « les 10 épisodes les plus islamophobes des élections de 2012 » (3) illustre ce point.
Dans cet article, des personnes qui ont posé des questions maladroites sur l'islam sont désignées et étiquetées comme islamophobes ! Ainsi, même avec la clause restrictive du rapport financé par CAIR, le terme est toujours utilisé comme une arme politique plutôt que comme façon de décrire quelque chose de spécifique qui justifie d’être lié à la maladie mentale.
Actuellement, ceux qui utilisent le terme ignorent les conquêtes passées des pays non-musulmans, les civilisations disparues comme celles des Byzantins et des Perses Sassanides et ce que Samuel Huntington mentionne comme les « frontières sanglantes » actuelles de l’islam (4). Ils ignorent aussi la nature de la charia et son hostilité à la liberté d'expression, son statut de citoyens de seconde zone pour les non-musulmans et les femmes, ses punitions inhumaines, etc.
Loin d'être irrationnels, ceux qui admettent ces faits le font dans les dispositions d'esprit les plus lucides et sérieuses.
On peut trouver une explication de ce terme illogique et son utilisation embarrassante en regardant son origine. Selon la journaliste et écrivain Claire Berlinski, le terme « islamophobie » a été en fait spécifiquement inventé par une organisation de pointe des Frères Musulmans (5). Il a été développé pour étouffer le débat rationnel, pour réduire les inquiétudes légitimes et pour imposer l'interdiction de la charia de critiquer l'islam dans les sociétés non-musulmanes. Ainsi on l’a façonné en outil efficace pour aider le prosélytisme islamique au détriment des autres valeurs et systèmes de croyance.
Il apparaît que ce sont ceux qui refusent de mettre l’islam en cause qui ont un comportement aberrant plutôt que ceux qui le remettent en question pour des motifs logiques. Il est donc plus adéquat de définir l'islamophobie comme « la peur irrationnelle de mettre en cause l'islam ».
 
 
 
L’islamophobie comme phobie véritable
 
Pour que l'islamophobie soit une phobie réelle, il est nécessaire de redéfinir l'utilisation du terme. Ceux qui ont abusé de la langue anglaise en créant un terme incorporant l’« islam » et la «  phobie », tout en ne démontrant pas en quoi le nouveau mot représente une phobie réelle, ont perdu le droit de définir ce que veut dire le mot parce qu’il est évident qu’ils ne respectent pas l'idée qu’effectivement le sens doit être fondé sur la logique de la langue.
Si « islam » et « phobie » sont assemblés pour créer un nouveau mot, ils doivent se conformer au sens de chaque composant du mot. S'il y a dans l'islam quoi que ce soit susceptible d’engendrer de la peur rationnelle, à ce moment-là le rattachement à la phobie est illogique quand cela s’applique à des personnes qui permettent ces peurs raisonnées.
Par contre, les règles du langage sont respectées s’il y a dans l'islam quelque chose qui suscite une peur irrationnelle.
La crainte de la remise en question de l’islam c’est précisément un réflexe irrationnel.
Il ne serait sensé de redouter la remise en cause de l'islam que s’il devait pour cette raison vous arriver quelque chose de mauvais. Mais on nous répète que l'islam est une religion de paix et qu'il n'y a aucune contrainte en religion.
Les gouvernements occidentaux nous disent aussi que nous jouissons toujours de la liberté d’expression. Alors comment peut-on encore avoir un prétexte rationnel de ne pas critiquer une religion ?
Puisqu'il n’existe qu’une religion que les gens semblent avoir peur de mettre en cause, nous avons donc bien repéré un motif logique d’associer en un seul mot « islam » et « phobie ».
Par conséquent il serait logique de définir le terme d'islamophobie comme une situation vécue par ceux qui manifestent une peur irrationnelle de la remise en question de l'islam.
Ceux qui appréhendent de pratiquer l'analyse rigoureuse parce que leur priorité est l'adhésion à l'idéologie du politiquement correcte, sont ceux qui présentent les caractéristiques d'une phobie. Malgré tout, un tel comportement est irrationnel, illogique et contraire aux règles les plus élémentaires des méthodes scientifiques.
En tant que pathologie conduisant à des comportements irrationnels, l’islamophobie transparaît dans beaucoup de postures étranges. Les politiciens en viennent à accepter d’ignorer l'intérêt national ou la volonté de ceux qui les ont élus. Les pays qui se revendiquent comme démocratiques deviennent hostiles à la seule vraie démocratie du Moyen-Orient. L'état en tant qu’acteur rationnel (c’est l’un des principes les plus fondamentaux de la théorie des relations internationales) est transformé en interprète illogique sur la scène internationale où l'intérêt national se concentre sur lui-même. De tels acteurs contribuent à l'instabilité du système international et constituent ainsi une menace grave pour la civilisation.
Voilà pourquoi l'islamophobie, la peur de mettre en question l'islam, est un sujet de débat tellement nécessaire.
Les vrais islamophobes, conformément à notre définition plus logique, ont d'autres caractéristiques importantes. Ils refusent de reconnaître que peut-être, uniquementpeut-être, certains aspects de la doctrine islamique peuvent motiver des individus à accomplir les actes les plus atroces.
Ce n'est ni notre but ici, ni dans notre intention de diaboliser les musulmans, mais c’est chercher à ce que soit reconnu le fait que quelques aspects de l'enseignement islamique peuvent motiver les gens à attaquer le monde non-musulman. La grande majorité des musulmans sont de bons travailleurs consciencieux qui veulent juste vivre en paix. Cependant, les aspects de la doctrine qui peuvent inspirer et qui inspirent vraiment la violence doivent être traités et analysés à la lumière du jour. Ce n’est qu’en parlant des problèmes que les craintes naturelles et justifiées peuvent être dissipées et qu’une politique raisonnable peut intervenir.
En tant que peur de mettre en question l'islam, l'islamophobie aboutit à beaucoup d'autres phénomènes étranges. Ces exemples récents en font partie:
 
·         entrée en vigueur du relâchement des contrôles à la frontière pour les citoyens d'Arabie Saoudite (9) – ce même pays duquel la plupart des terroristes du 9/11 étaient issus, ce qui en premier lieu a rendu nécessaire les contrôles stricts aux frontières. 
La liste pourrait continuer indéfiniment ! Que sont ces manifestations si ce n’est, clair comme de l’eau de roche, de la folie ? C’est une grave question, particulièrement quand beaucoup de ceux qui en présentent les symptômes sont les mêmes qui dirigent des pays et façonnent notre monde. 
 
 
 
L’attentat à la bombe de Boston comme conséquence de la phobie
 
On peut soutenir que c’est la crainte irrationnelle de mettre en cause l'islam qui a rendu possible le récent attentat à la bombe de Boston. Un article du Washington Times remarque :
« Selon des fonctionnaires américains et des experts privés du contre-terrorisme, le défaut du FBI à identifier l'islam politique en tant que guide du terrorisme djihadiste le rend en partie responsable car en 2011 il n’a pas perçu l’un des terroristes du Marathon de Boston comme une menace pour la sécurité. » (11)
En effet, des voix se sont élevées avec inquiétude quand l'administration Obama a revu les règles d'engagement en ce qui concerne le contrôle des terroristes potentiels. Un article de l'Institut de Westminster explique : 
« La Maison Blanche a engagé une révision secrète d’application de toute la loi fédérale et de la formation militaire au contre-terrorisme. Ce processus a déjà mis sur liste noire plusieurs autorités reconnues et on s’attend à l’interdiction d’utiliser à l’avenir des mots comme le « jihad » ou le « terrorisme islamiste ». Les experts en contre-terrorisme et les agents fédéraux critiquent la décision qui semble plus motivée par l’inquiétude d'offenser les musulmans – et les groupes musulmans de pression – que par le souci de la sécurité nationale américaine ». (12)
Un autre article de FrontPage Magazine a mentionné le problème dans son titre :
« Terroriste ? Ne posez pas la question, Ne prononcez pas le mot » (13) en référence aux « Principes directeurs : Document ‘’pierre de touche’’ sur la Formation » (14) du FBI qui déclare que la formation doit reconnaître le principe selon lequel : 
« … la simple collaboration à des organisations qui manifestent à la fois des objectifs légitimes (la défense des intérêts) et illégaux (l'extrémisme violent) ne devrait pas automatiquement aboutir à établir que le membre agit pour servir l(es) objectif (s) illicite(s) de l'organisation. »
Quand les gens ont peur de soulever une question en raison du risque d’être diabolisés ou sanctionnés dans leur travail au service d’organismes de sécurité comme le FBI, cette peur c’est alors une raison importante d’ignorer les vrais problèmes du monde. Les esprits qui ont créé de tels tabous vivent à l’évidence à un niveau où ils sont peu concernés par les signaux assourdissants du danger qui retentissent comme des sirènes dans le monde réel.
Ce sont les islamophobes qui ont une peur irraisonnée de mettre en doute l'islam.
Ils sont responsables d’avoir permis que surviennent des événements comme l'attentat à la bombe de Boston ceux qui, manquant du devoir de diligence, occupent des postes de pouvoir tout en souffrant de ce trouble réel d'islamophobie. Dès lors que leurs erreurs ont été potentiellement commises en raison d’une affection psychiatrique, nous ne devrions pas les juger trop durement, ce n'est pas de leur faute. On devrait avoir pitié d'eux et leur donner toute l'aide et l'assistance dont ils ont besoin afin de retrouver une bonne santé. Cependant, ils sont clairement inaptes à rester aux postes de pouvoir et d'influence.
 
 
 
Conclusion 
 
Il est tout à fait clair que l'islamophobie qui résulte de la peur de mettre en question l'islam doit faire l’objet de recherches appropriées et ceux qui effectivement en souffrent doivent être diagnostiqués. Peut-être ces personnes devraient-elles éviter des postes dans lesquels elles se trouvent exposées aux idées des autres. Les domaines comme la politique et les médias devraient par conséquent vraiment leur être évités. En tout cas, l’efficacité de la politique exige des législateurs qu’ils soient ouverts à toutes les idées pour qu'ils puissent prendre les décisions les plus adaptées. Malheureusement la politique actuelle semble manquer de raisonnement objectif et le résultat c’est une législation illogique et des sociétés malheureuses.
Mettons fin maintenant à l’islamophobie !
 
 
 
Chris Knowles
 
 
 
(1) Islamophobia: A Challenge For Us All. Runnymede Trust 1997.
(2) Same Hate, New Target: Islamophobia and Its Impact in the United States – January 2009-December 2010.  Report co-sponsored report by the University of California, Berkeley’s Center for Race and Gender and the Council on American-Islamic Relations (CAIR).
(3) The 10 most Islamophobic moments in the 2012 elections. Jillian Rayfield and Alex Seitz-Wald. Salon.com. October 20, 2012.
(4) The Clash of Civilisations, Samuel Huntington, Foreign Affairs Vol. 72 No. 3, Summer 1993, p35.
(5) Moderate Muslim Watch: How the Term “Islamophobia” Got Shoved Down Your Throat. Claire Berlinski. ricochet.com. November 24, 2010.
(6) Anglican School Drops Christian Hymns. Jackie Bruchi. Standfirminfaith.com. April 23, 2013.
(7) Feiglin: Netanyahu barred me from Temple Mount. The Jerusalem Post. 29 April, 2013.
(8) UK allows Muslim nurses to not wash to protect their “modesty”. The European Union Times. April 21, 2010
(9) Obama approves ‘trusted traveler’ status for Saudis. WorldTribune.com. April 1, 2013.
(11) Blind Eye: Conciliatory FBI policies toward Islamism hampered probe into Boston bombers.  Bill Gertz. The Washington Times.  April 23, 2013.
(12) White House Review Threatens Counter-Terrorism Operations. Westminster Institute. November 22.
(13) Terrorist? Don’t Ask, Don’t Tell.  Matthew Vadum.  FrontPageMag.  September 25, 2012.
(14) The FBI’s Guiding Principles: Touchstone Document on Training – 2012. U.S. Department of Justice.  Federal Bureau of Investigation.
Source :
 
Traduction adaptation : Eve Guinsburg


04/07/2013
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